Basé sur la pièce du même nom de Ronald Harwood, Quartet est le premier film de Dustin Hoffman en tant que réalisateur. Un long-métrage dans lequel il relate brillamment la vie de quatre chanteurs d’opéra célèbres à la retraite.
Perdue au cœur de la campagne anglaise, Beecham House n’est pas une maison de repos ordinaire : elle est réservée aux chanteurs et musiciens. Chaque année, ses résidents célèbrent l’anniversaire du compositeur Giuseppe Verdi en organisant un concert de gala. Un événement ayant pour but de récolter les fonds nécessaires à la survie de l’établissement. Mais le décès d’un des pensionnaires vient brusquement contrecarrer l’organisation de ce spectacle.
A l’arrivée de Jean, tous voient en elle la personne idéale pour redonner vie au quatuor du troisième acte de Rigoletto. Mais ce ne sera pas chose simple. Jean a renoncé au chant depuis des années et devra rétablir les liens avec ses trois anciens complices : Wilfred (Wilf), Cecily (Cissy) et Reginald (Reggie), son ex-mari. Malgré les blessures liées à leur passé commun sur les scènes internationales, ils mettront tout en œuvre pour reformer leur célèbre quatuor.
A la fois drôle – en particulier grâce à Billy Connolly qui joue l’éternel adolescent coureur de jupons à merveille – et touchante, cette comédie dramatique traite de la vieillesse dans ce qu’elle a d’extrêmement triste comme dans ce qu’elle a de plus beau ; mais également de la difficulté à laquelle sont confrontés les artistes lorsque vient la fin de leurs heures de gloire. Le tout est porté par le jeu des acteurs, incarnant tous parfaitement leurs personnages respectifs, comme l’excellent Michael Gambon dans le rôle de Cedric, l’autoritaire directeur artistique du gala.
Dustin Hoffman signe là une réussite, un joli film profondément humain et délicieusement espiègle. En salles, chez nous, dès le 22 mai 2013.