Il y a des histoires comme ça qui vous arrachent le coeur… et Beasts of the Southern Wild en fait partie. Ce long métrage issu d’une nouvelle écrite en 1973 par Doris Betts, visionnaire d’un futur qui nous attend probablement, raconte l’histoire d’une petite fille de la Louisiane.
Hushpuppy, 6 ans, vit dans un bayou avec son père. Ce bayou, appelé le bassin, est peuplé par une multitude d’animaux sauvages et d’humains vivant une vie toute à fait différente de celle que vivent de nombreux autres citoyens de la terre.
Une tempête féroce est annoncée au son de cloche et la plupart des habitants décide de quitter les lieux. Seuls restent les quelques récalcitrants attachés à leurs terres (et leurs marécages). Hushpuppy en fait partie, car son père est déterminé à rester, coûte que coûte. La quête des survivants, la construction d’habitats de survie, les plans pour évacuer cette eau salée qui tue, telles sont les aventures intenses que devront affronter les rescapés de cette catastrophe naturelle.
Beasts of the Southern Wild se démarque des films classiques par la manière dont il est filmé : la caméra au poing, dans un style « documentaire mouvementé ». Le jeu d’acteur est savamment agencé et la jeune actrice Quvenzhané Wallis semble avoir un bel avenir sur grand écran.
Faisant preuve d’une grande maturité, Hushpuppy nous emmène dans ses aventures à travers ses mimiques inimitables et sa bravoure. Tel un auroch (personnage-clé), elle traverse les tempêtes sans y perdre la tête. Mais nous, âmes sensibles habituées à notre petit confort, sortons bien secoués de cette épopée.
Nancy Junion