Après quatre années de silence depuis la sortie de Stuff & Such, le trio gantois Kapitan Korsakov nous revenait, ce 16 février 2017. Et c’est dans un AB Club sold out qu’on a découvert son nouvel album : Physical Violence Is The Least.
La première partie était assurée par Lee Anderson, formation également originaire de Gand, qui définit son style comme un mélange des slows préférés de nos grand-mères avec les standards de blues de nos oncles alcooliques. Nous, ce qu’on retient surtout, c’est le côté très bal populaire de la performance et son effet totalement soporifique.
Mais, même si nos yeux commençaient à se fermer, nous nous sommes vite totalement réveillées au son des premières notes de Kapitan Korsakov. Pieter-Paul Devos et ses acolytes nous ont tenus en haleine de bout en bout, mélangeant allègrement des morceaux issus de leurs deux derniers albums. Avec notamment, Spitting Over The Edge Together, où la voix caverneuse du leader nous entraîne dans les tréfonds pendant que la batterie nous martèle le coeur, et Rabid Ghawaz Shuffle, qui nous fait décoller pour un trip indien à la sauce noise. Quicksand Surfer et Don’t Believe The Hope furent, quant à eux, accueillis par un public euphorique et en sueur (Une grande partie du public étant littéralement déchaînée, la température a très vite grimpé).
Après ce déchaînement de décibels, un retour au calme est intervenu en fin de prestation avec les très attendus In The Shade Of The Sun et Cancer, titres phares de Stuff & Such. Clôture en beauté pour cette très bonne prestation. Seul bémol, les interventions de Pieter-Paul Devos uniquement en néerlandais, manifestement convaincu que son public bruxellois était exclusivement néerlandophone. On ne demandait pas qu’il parle en français mais le recours à la langue de Shakespeare aurait, à notre sens, été un bon compromis.