Le groupe de noise Pamplemousse est de retour avec un nouvel album, Think of it, sorti le 17 mars sur le label français À Tant Rêver Du Roi. Le trio réunionnais, désormais duo, se compose de Sarah Lenormand (batterie) et Nicolas Magi (guitare et chant), en couple sur scène comme à la ville. Rencontre.
Bonjour, comment allez-vous ?
Tout va bien, on revient juste de notre première tournée métropolitaine en duo, tout s’est bien passé et on est très contents !
Parlez-nous un peu du groupe
Le groupe a été créé en 2016. On a répété pendant un an et enregistré notre premier album début 2017. Il a reçu un bel accueil de la presse à sa sortie. Après quelques tournées en Métropole, on a enregistré et mixé notre deuxième album High Strung au Black Box Studio à Angers avec Peter Deimel. Après deux albums et trois changements de batteurs successifs, on a un peu perdu la motivation… Mais on s’est vite rendu compte qu’on avait toujours l’envie faire de la musique. On avait beaucoup de mal à jouer et créer avec des personnes pas très impliquées, ou avec qui on n’était pas sur la même longueur d’ondes et il nous est vite paru évident qu’on devait rester en duo.
Pas trop stressés par la sortie du nouvel album ?
Sarah est toujours confiante et enthousiaste, mais moi j’avoue que j’avais une petite appréhension. Je me demandais comment les gens allaient recevoir ce disque. On est vraiment partis de rien sur ce coup-là : au revoir la basse, et Sarah qui se met derrière les fûts sans avoir jamais touché une batterie…
Si vous deviez résumer ce nouvel album par un mot. Quel serait-il et pourquoi ?
Positif. Parce qu’il est coloré, parce qu’il est varié, parce qu’on s’est sentis libres et connectés pour le faire, et parce qu’il est accueilli avec beaucoup d’enthousiasme.
À BeCult, on était super emballé·e·s par votre précédent album, High Strung, sorti en 2019. On ne va pas vous cacher qu’on l’est encore plus par ce nouvel opus, dans lequel on retrouve des morceaux très noise comme Mexican Boy ou Vicious Mind, dans la lignée d’High Strung, mais également des morceaux comme Empty Pool (notre coup de cœur), One Million Doors ou encore La Ballade de Steve, qui s’en éloignent totalement. On est clairement dans un registre plus calme, qui semble davantage tourné vers l’introspection et la réflexion. Comment expliquez-vous cette évolution ?
Quand tu parles d’introspection, tu tapes dans le mille parce que ça parle de nous. Il y a tout notre univers commun à Sarah et moi dans ce disque, on y fait même allusion à nos meilleurs amis. On l’a construit ensemble, de la musique jusqu’à la pochette, on a bossé comme des fous pendant un an et demi. En général, un album se construit sur plusieurs années et l’évolution se fait naturellement : les personnes ont changé, la vie a changé et, logiquement, la musique change aussi. Tout cela n’est pas calculé ou pensé à l’avance, on entre en répète, on sait qu’on va y être pour un bout de temps, et après quelques mois on se dit « ah bon, ça sonne comme ça maintenant ! ».
Qui de vous deux est fan de Stephen King ? (En référence au titre Derry, Maine qui figure sur le nouvel album)
C’est Sarah. Elle est à la limite de l’adoration, même. Il ne vaut mieux pas la brancher sur le sujet, on en aurait pour des heures !
C’est qui ou quoi Dietsch ? Quand on tape son nom sur Internet, on tombe sur Guillaume Dietsch qui est gardien de but au football club de Seraing près de Liège en Belgique. On suppose que ce n’est pas de lui dont vous parlez dans votre titre I’m Not Dietsch ?
Alors ça aurait pu être le nom du gardien de but de Seraing, parce qu’on est fans de football, mais non, c’est le nom de famille d’un ami proche à Sarah et moi. C’est un clin d’œil et un jeu de mots qu’on n’expliquera pas, car on aime bien brouiller les pistes.
Et qui est ce chanceux Steve, à la gloire duquel vous avez composé une ballade ?
Steve est aussi un ami proche du groupe, qui a toujours voulu qu’on écrive une ballade. Alors quand on a créé cette chanson, et qu’il a fallu lui trouver un titre, on a pensé à La Ballade de Steve. Mais elle ne parle pas du tout de lui, c’est encore une fois un clin d’œil.
Et pour finir, le plus important, quand aurons-nous le plaisir de vous voir à nouveau sur scène en Belgique ?
On pourrait venir faire un petit tour en Belgique cet été, mais rien n’est sûr pour l’instant. On vous tient au courant !