La nuit tombe sur le Bosphore, un vieux film turc en noir et et blanc défile sur le petit écran. L’histoire est désuète mais captivante. Une princesse, Maria, disparaît. A-t-elle été enlevée ou volontairement fui une vie trop contraignante ? On ne s’attarde pas sur ce scénario, tout droit sorti de notre imagination, et se laisse emporter par la musique qui nous invite au voyage.
Ça commence par des notes électro (Princess Maria) pour rapidement se teinter de sons orientaux avec Mando ve yeni dünay et ses tambourins, flûte et mandoline entrecoupés de courtes interventions parlées, manifestement extraites de longs métrages issus de l’âge d’or du cinéma turc. Le voyage en Anatolie continue au cours des dix morceaux suivants. On plonge avec nostalgie dans l’ambiance d’un album de Corto Maltese fait de rencontres particulières allant de l’envoûtante danseuse du ventre au derviche tourneur qui rend fou. Le tout se termine par un retour en Occident avec une version remixée du premier titre.
Telle est la trame du premier album du duo bruxellois Hun Hun (Noé et Jimmy Moens), Y Bab Adöy, sorti le 4 mars dernier sur le label Lurid Music, basé à Washington D.C.
Dépaysement garanti !